Par Frédérique Brillot
Photos : . – Parc de Jean Sapelier
Senteurs Parc
Traditionnellement le mois d’octobre constitue le meilleur moment pour planter des arbustes à racines nues. C’est bien connu, « à la Sainte Catherine, tout prend racine », à condition de choisir des sujets parfaitement sains, qui ne présentent aucune tache ni sur le dessus ni sur le dessous de leurs feuilles, une belle ramification indemne de coupes et offrant un bel écheveau racinaire, bien touffu. Jean Sapelier a aménagé son jardin de deux hectares, dont la moitié est constituée d’un verger à travers lequel serpente un ruisseau aux berges fleuries. Son site est composé d’ilots d’arbustes abritant de nombreuses fleurs vivaces, mais également d’une ravissante mare naturelle. Le site est baptisé Senteurs Parc.
Faites votre choix
À l’entrée de la demeure, Jean a mis en valeur un ilot composé d’arbustes qui fleurissent et embaument en hiver. Deux viornes architecturent son massif. Un vigoureux Viburnum x bodnantense qui atteint trois mètres et s’orne de bouquets de roses du début de l’automne à la fin de l’hiver. Il est complété par un Viburnum fragrans, touffu mais prenant plus aisément place sur un petit terrain, également doté de grappes rosées à la douce fragrance.
Photos : . – Parc de Jean Sapelier
Photos : . – Parc de Jean Sapelier
Armure verte
Un autre arbuste domine ce massif : l’Hamamelis hybride « J elena ». Sa floraison émergeant sous la neige s’avère très originale : les pétales rouges orangées entourent un cœur rouge sombre qui met le feu à l’hiver. A leurs pieds, le Mahonia est ce fameux petit sujet asiatique aux feuilles vernies très acérées qui enveloppent de longues grappes pendantes d’or, parfumées en février. Le Daphné odora est également un feuillu persistant, c’est à dire présentant une armure verte tout l’hiver.
Des sujets adaptés à toute situation
Un cornouiller, le Cornus mas, passe inaperçu l’essentiel de l’année. Mais en février, avant même que ses feuilles ne se déploient, ses bois portent de petits chatons jaunes au parfum délicat. Pour parachever ce massif, Jean Sapelier a placé trois autres feuillus très gracieux qui émergent au tout début du printemps. D’abord un chèvrefeuille, ensuite deux sujets du Japon, un prunus et un abricotier, qui saluent l’arrivée des premiers rayons de soleil.
Photos : . – Parc de Jean Sapelier
Photos : . – Parc de Jean Sapelier
Un entretien limité
« Pour restreindre le travail d’entretien, il y a trois solutions. La première d’entre elles est de choisir des plants bien adaptés au terrain et à l’exposition, achetés chez des pépiniéristes spécialisés. La seconde consiste à couvrir le sol de plantes vivaces qui ameublissent la terre, retiennent l’humidité et qui, par leur tapis grandissant, empêchent les herbes indésirables de s’implanter. Ma troisième recommandation, enfin, est de ne jamais laisser le sol nu et d’employer un paillis. »