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Stardust, 2005, Mark Handforth © Vanhaerents Art Collection

« Au bout de mes rêves », le voyage onirique de lille3000

Balades au cœur de l’art contemporain, entre des œuvres monumentales et des installations démesurées dans le décor exceptionnel du Tripostal : « Au bout de mes rêves », est sans aucun doute un événement majeur de cette rentrée culturelle ! Constituée d’une sélection d’œuvres de la Vanhaerents Art Collection, collection privée belge réunie par Walter Vanhaerents et ses enfants au cours des 50 dernières années, elle nous emmène à la découverte d’artistes reconnus sur la scène internationale.

"Au bout de mes rêves", une collection belge prestigieuse

Une atmosphère onirique

Sculpture suspendue "Four part large animals" par Bruce Naumann
Four part large animals, 1989, Bruce Naumann © Coline Lourme

L’épopée de cette collection débute dans les années 1970. Lorsque Walter Vanhaerents entreprend de collectionner des pièces multiples, une passion qu’il concrétise en rassemblant dès 2007 de nombreux trésors dans un bâtiment réhabilité au cœur de Bruxelles. Issues d’horizons variés, et considérées aujourd’hui parmi les plus prestigieuses au monde, ces œuvres monumentales ont depuis lors acquis une renommée internationale. Jusqu’à susciter l’admiration de Caroline David, commissaire de l’exposition et des organisateurs de lille3000. C’est pourquoi, au Tripostal, la sélection met en lumière les subtilités et les richesses d’une collection créative sans limites.

Porte ouverte aux artistes internationaux

Sculpture "Leisure Lady (with Ocelots)" de Yinka Shonibare
Leisure Lady (with Ocelots), 2001, Yinka Shonibare © Coline Lourme
Grande première à Lille, la venue de la Vanhaerents Art Collection était aussi l’occasion de présenter au public des artistes encore jamais exposés dans la région. Parmi ces talents, se distinguent notamment les Japonais Murakami, Yoshitomo Nara, Mariko Mori – dont la créativité explore les frontières artistiques. Ainsi qu’une nouvelle génération d’artistes afro-américains engagés, avec entre autres, Kehinde Wiley Titus Kaphar et Dominic Chambers. Leur travail, empreint d’une profonde réflexion sur la société, explore avec émotion la lutte antiraciste à travers une réinterprétation des codes de la peinture traditionnelle.

Aller au bout de ses rêves, un cri du cœur

Installation "Clouds Cities" par Tomás Saraceno
Clouds Cities: mise-en-Aéroscène, 2016-2023, Tomás Saraceno © Coline Lourme

Nous avons tous des rêves, mais rares sont ceux qui les réalisent vraiment. « Au bout de mes rêves », le célèbre tube des années 90, composé et chanté par Jean-Jacques Goldman – dont les paroles font écho à la vision de Walter Vanhaerents – incarne l’esprit d’une collection profondément onirique. Cette dernière repousse ainsi les limites de la créativité. Elle nous fait voyager d’un univers à l’autre, une façon d’oser, de se lancer dans l’aventure coûte que coûte. « Même si le temps presse, même s’il est un peu court », comme le dit la chanson éponyme. En somme, c’est une célébration de la poursuite inlassable de nos rêves. Elle nous rappelle que dans l’art, comme dans la vie, il est essentiel de persévérer pour transformer nos aspirations en réalité.

Un parcours visuel et hypnotique

Plongée dans un rêve éveillé

Tunnel lumineux nommé "Kick back" par Iván Navarro
KICKBACKKICKBACKKICKBACK, 2016, Iván Navarro © Coline Lourme

Au Tripostal, le rêve ne prend jamais fin. En effet, dès l’entrée, les néons en forme étoilée de l’installation Stardust de Mark Handforth nous invitent au sein d’un parcours visuel entre couleurs, lumières et perspectives. « Au bout de mes rêves » dévoile tout au long de l’exposition des œuvres visuellement surprenantes, attrayantes, colorées. Un soupçon de lumière pour éclairer les périodes sombres, d’un kaléidoscope coloré au tableau d’un bel arc-en-ciel.

Tourbillon d’émotions, ludique et décalé

Fontaine "This Means" de Laure Prouvost
This Means, 2019, Laure Prouvost © Barbara Berret

Au fil de la visite, les pièces imposantes et révolutionnaires se dévoilent. Elles offrent un regard inédit sur des situations fantasques ou transfigurées. Elles stimulent notre imagination, nous encouragent à rêver, à nous étonner, à nous questionner sur les significations cachées des œuvres et à ressentir les émotions qui les traversent. Dans le rêve, l’irrationnel a donc toute sa place. Et chaque pièce nous raconte le monde à sa manière comme la métamorphose d’une fontaine ou celle de créatures hybrides… Un vaste rêve dans lequel l’on peut déambuler et qui se fait miroir de notre société.

Des œuvres puissantes et engagées à lille3000

Célébrer la culture noire

Tableau "Portrait de Kortnee Solomon" de Otis Kwame Kye Quaicoe
Portrait de Kortnee Solomon, 2021, Otis Kwame Kye Quaicoe © Vanhaerents Art Collection
La Vanhaerents Art Collection, ce sont aussi de nombreuses peintures aux significations ethniques fortes. Derrière chaque œuvre de l’exposition « Au bout de mes rêves » se cachent des messages non-conformistes, des symboles de paix, d’amour et d’espoir, mais aussi des intentions profondément enracinées. Là où des artistes africains secouent les conventions et insufflent à leur peinture une intensité émotionnelle nouvelle, la lutte anti-raciste entre en dialogue avec le milieu artistique moderne. Des portraits militants mettent l’accent sur l’identité noire. Comme Kehinde Wiley à travers San Sebastian et sa représentation d’un homme afro-américain à la musculature athlétique. L’art se révèle tel un espace de créativité sans bornes, un rêve où l’on se sent libre de créer, de s’exprimer, d’exister. Et de transcender les limites pour embrasser une autre réalité, quelquefois infiniment plus riche.

Rêver en grand

Toucher le ciel

Géants "Colossi" par David Altmejd
Colossi, 2007, David Altmejd © Coline Lourme

Selon Walter Vanhaerents, l’art serait empreint de grandeur et de démesure ! Lui qui affirme que « l’art a toujours été associé au monde du rêve » imagine un monde dans lequel les artistes pensent « en dehors des sentiers battus ». Une dimension XXL de la collection qui a précisément interpellé le Tripostal, connu pour ses grands espaces. Là où l’impossible devient possible, l’on peut venir poser sa main sur le cœur d’un extraterrestre et voir ses yeux s’illuminer au contact. Ou l’on peut également admirer un vaisseau inspiré du programme Apollo. « Au bout de mes rêves » est une immersion dans un monde de magie, aux confins de l’imagination.

Retomber en l’enfance

Installation "Dogs from cYour Childhood" par l'artiste japonais Yoshimoto Nara
Dogs from Your Childhood, 1999, Yoshimoto Nara © Vanhaerents Art Collection
Sculpture "Quiet, quiet" de l'artiste japonais Yoshimoto Nara
Quiet, Quiet, 1999, Yoshimoto Nara © Coline Lourme

Les artistes japonais de la collection nous exportent leur culture. Sous l’impulsion du manga et l’influence du mouvement Néo Pop Art des années 1990, Yoshimoto Nara, acteur emblématique de la collection propose une interprétation audacieuse à travers d’immenses sculptures ludiques. Son souffle juvénile nous transporte notamment dans un voyage inédit et célèbre la créativité et l’innocence de l’enfance. 

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